« Travail à la demande »

Livraison de repas à domicile, voitures avec chauffeur, participation rémunérée à des sondages : « l’économie des petits boulots » ou « gig economy » génère un chiffre d’affaires planétaire de 5 000 milliards de dollars, en constante expansion.

Des États-Unis au Nigeria, de la France à la Chine, un voyage à la rencontre des travailleurs « à la tâche » de l’économie numérique mondialisée.

Un documentaire de Shannon Walsh disponible sur Arte YouTube jusqu’au 23 octobre 2021 à consulter ICI

« Accédez à une main-d’œuvre mondiale, à la demande, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7« , promet la plate-forme d’Amazon Mechanical Turk, dite « M Turk », créée au début des années 2000 pour proposer des services allant de la correction de données à la participation à des sondages en passant par l’évaluation de photos pour des sites de rencontres. Elle emploie aujourd’hui un demi-million d' »indépendants » dans 190 pays qui, hors Inde et États-Unis, sont rémunérés en bons d’achat Amazon, pour une moyenne de 10 à 20 dollars par jour. Avec la livraison de repas à domicile et les VTC (voitures avec chauffeur), elle constitue l’un des emblèmes de cette gig economy, littéralement « économie des petits boulots », qui génère un chiffre d’affaires planétaire de 5 000 milliards de dollars, en constante expansion. On estime que 500 millions de personnes en dépendront pour vivre, ou plutôt survivre, en 2025. Car la liberté et la simplicité d’accès qui font le succès des plates-formes reposent aujourd’hui sur leur exploitation.

Pour une poignée de dollars 
À San Francisco, Al Aloudi et Annette, chauffeurs Uber dont les gains ont fondu, puis disparu avec la pandémie, luttent pour se faire reconnaître comme salariés par la plate-forme. À Strasbourg et à Paris, Leila et ses pairs, livreurs cyclistes de repas, s’engagent dans une bataille similaire contre Deliveroo après l’accident grave dont a été victime l’un d’entre eux. Dans une bourgade de Floride, Jason expose ses combines pour arracher à M Turk quelques dollars de plus, tandis que d’autres « travailleurs fantômes », à Lagos ou ailleurs, décrivent leur sujétion permanente à l’écran pour ne pas rater une opportunité. Cet aperçu éloquent et sensible de la division planétaire du travail révèle le coût humain, mais aussi environnemental, de l’expansion dérégulée de l’économie numérique, à l’image de ces millions de vélos urbains jetés dans une décharge de Shenzhen, conséquence de la concurrence effrénée entre loueurs.

Harcèlement sexuel au travail : l’affaire de tous !

C’est un tabou qui a la vie dure. En France, 1 femme sur 5 est victime de harcèlement sexuel au travail. Comment réagir ? Comment prévenir ? Ce documentaire donne la parole aux victimes et fait le point sur la loi.
Où s’arrête la séduction ? Où commence le harcèlement ? 3 Français sur 4 ont du mal à faire la différence. C’est « l’esprit gaulois », fait d’humour et de dérision voire de mépris à l’égard de celles qui s’en plaignent, qui fait souvent sens commun.
« Harcèlement sexuel au travail, l’affaire de tous » joue d’une réalisation originale et inattendue pour éclairer le débat. Un quizz rythme le film. Il est animé par l’humoriste Guillaume Meurice, bien connu des auditeurs de France Inter, et par Marilyn Baldeck, responsable de l’Association contre les Violences Faites aux Femmes au travail (AVFT). La version longue du quizz est disponible = https://www.youtube.com/watch?v=58gAI…
Pour que le harcèlement cesse, et que la honte change de camp … Un film réalisé par Andrea Rawlins-Gaston et Laurent Follea. Une production Capa à regarder ICI

Les nouveaux pauvres: quand travailler ne suffit plus!

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Victimes du chômage ou condamnés aux petits boulots, un tiers des Européens, actifs et retraités, vivent dans une insécurité économique croissante. Le tableau édifiant d’une société au bord du précipice.

 

Un documentaire de Karin de Miguel Wessendorf et Valentin Thurn à regarder ici