Retraite des cadres sup : un cadeau à Black Rock aux dépens de la solidarité

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La réforme des retraites exclurait les cadres supérieurs du bénéfice d’une pension intégralement acquise en répartition. Alors qu’aujourd’hui ils cotisent sur l’ensemble de leur salaire jusqu’à 8 plafonds de la sécurité sociale (soit 27 424 € brut/mensuels), ils ne cotiseraient plus que jusqu’à 3 fois le plafond de la sécurité sociale (soit 10 284 € brut/mensuels). Cette mesure représente un gouffre budgétaire, au seul profit des divers fonds d’épargne retraite.

L’Ugict-CGT a révélé en décembre que ceci représenterait un manque à gagner de plus de 4 milliards de cotisation par an en moyenne, soit en cumulé, de 2025 à 2040, une perte de près de 70 milliards pour notre système de retraite.

Il restait à évaluer le montant des pensions à verser pour maintenir les droits acquis au-delà de 3 plafonds de la Sécurité sociale avant 2025.

À la demande de l’Ugict-CGT, les services de l’AGIRC-ARRCO viennent de communiquer ce chiffrage. Ce montant s’établit en moyenne annuelle à 3,7 milliards.

Contrairement au discours populiste entretenu par le gouvernement, sortir les cadres sup du système par répartition est tout sauf une mesure de justice sociale !

  • Chaque année, leurs cotisations sont largement supérieures aux pensions qui leur sont versées : sur toute la période comprise entre 2025 et 2070, la cotisation au-delà de 3 plafonds excède ainsi de 8 à 22 % le montant des allocations à verser.
  • Couvrir en répartition les hauts salaires est donc bénéfique pour l’ensemble des salarié.e.s, car l’excédent alimente la solidarité. A contrario, leur exclusion revient à faire de la solidarité à l’envers et met à la charge de l’ensemble des salarié.e.s le paiement de la retraite des cadres sup.
  • Les 4,2 milliards de manque à gagner, représentent un tiers des 12,1 milliards d’économies exigées par le gouvernement dans sa conférence de financement ! Autrement dit, avec sa réforme, le gouvernement organise lui-même le déficit des caisses de retraites qu’il fait ensuite payer aux salarié.e.s avec un report de l’âge de départ en retraite.

A ceci s’ajoute le coût pour les finances publiques des nouvelles mesures de défiscalisation de l’épargne retraite. Celles mises en place par la loi Pacte sont évaluées à un minimum de 1,2 milliard par an. Visiblement cela ne suffisait pas, car l’article 64 du projet de loi réformant les retraites habilite le gouvernement à les compléter par ordonnances par de nouvelles mesures de défiscalisation et d’assouplissement de l’épargne retraite qui viendront encore alourdir l’addition.

Le renvoi des cadres sup vers les dispositifs d’épargne retraite, qui ne garantissent même pas la restitution du capital épargné, profiterait donc exclusivement aux fonds de pension, à leurs gestionnaires et aux entreprises du CAC 40 qui paieront beaucoup moins de cotisations sur les salaires de leurs cadres.

Cette mesure illustre le véritable objectif de la réforme des retraites : limiter les retraites par répartition à un filet de sécurité minimum et renvoyer tous les salarié.e.s solvables vers l’épargne retraite, à l’image de ce qui s’est passé en Allemagne et en Suède qui ont adopté des mesures similaires.

L’Ugict-CGT refuse que les cadres soient contraints de jouer leur retraite en bourse et appelle à renforcer et élargir la mobilisation pour gagner le retrait de la réforme.

Télécharger l’étude : Montants des allocations et des cotisations Agirc-Arrco au-delà de 3 Pss (.doc, 124 kB)

Intervention de Denis LALYS – Réforme des retraites

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« La sécurité sociale est la seule création de richesse sans capital. La seule qui ne va pas dans la poche des actionnaires mais est directement investie pour le bien-être de nos citoyens. Faire appel au budget des contribuables pour la financer serait subordonner l’efficacité de la politique sociale à des considérations purement financières. Ce que nous refusons. ».
Ambroise Croizat

Intervention vidéo de Denis LALYS Secrétaire Général de la Fédération Nationale CGT des Personnels des Organismes Sociaux pour mieux comprendre les enjeux du projet de réforme des retraites sur les personnels des Organismes Sociaux à regarder ici 

 

24 janvier 2020: Carte des rassemblements en Bretagne

Le vendredi 24 janvier 2020 tou-te-s ensemble, retraité-e-s, jeunes, privé-e-s d’emplois, salarié-e-s du public et du privé, REFUSONS le projet de réforme des retraites MACRON.

 

 

REFORMER OUI, mais autrement pour assurer de meilleures pensions pour toutes et tous.

NON à la disparition des Carsat et au démantèlement de la Sécurité sociale

 

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Depuis le 5 décembre 2019, la CGT au niveau confédéral impulse la mobilisation afin de faire retirer le projet de réforme du système de retraites. Les actions prennent la forme de grèves reconductibles dans certains secteurs, qui s’élèvent pour certains à 42 jours consécutifs.

On assiste également à une multiplication des initiatives, y compris dans toute la sécurité sociale et notamment dans la branche vieillesse.

Vendredi 17 janvier 2020, les fédérations FEC-FO, SNFOCOS, FNPOS CGT, SNETOSSA et SNPDOSS CFE-CGC ont pris connaissance du contenu du projet de loi instaurant un système universel de retraite à points. Elles ont décidé d’élargir et d’amplifier la mobilisation jusqu’au retrait du projet de réforme des retraites !

Le même jour, les directeurs des CARSAT se sont mis à communiquer auprès des personnels en relevant l’article 49 du projet de loi sur la réforme systémique de la retraite.

Cet article enlève l’autorité morale de nos caisses dans les régions dès 2022. Ce qui fait disparaître la capacité des directeurs à prendre des décisions comptables et gérer le personnel.

Conséquences directes :

  • Au niveau national, création de la Caisse Nationale de Retraite Universelle (CNRU) par fusion de la CNAV et de la Fédération AGIRC-ARRCO.
  • Au niveau local, la création d’un réseau unique d’établissements, subordonnés à la CNRU, à la place des CARSAT et des institutions de retraite complémentaire (Malakoff Humanis, AG2R…).
  • Ce faisant, en voulant ériger une protection sociale du XXIème siècle,  il met en pièces l’organisation historique par branches (Famille, Maladie, Recouvrement, Retraite, AT/MP) de notre Sécurité sociale issue des ordonnances de 1945 et du programme du Conseil National de la Résistance.

Pour le personnel, les conséquences sont importantes avec le transfert de leur contrat de travail dès 2021 (salaires, conditions d’emploi, conventions collectives, …)

Signez la pétition pour dire NON à la disparition des Carsat et au démantèlement de la Sécurité sociale en cliquant  ici 

C’est la fin de nos conseils d’administration. C’est un bouleversement profond dont on peut craindre le pire pour le devenir de la branche vieillesse, pour les garanties collectives et l’emploi des personnels.

Nous tenons à rappeler que nous sommes profondément attachés à la Sécurité sociale issue du Conseil National de la Résistance et contre ce projet de loi. En effet, celui-ci valide une régression sociale et la fin de nos caisses de sécurité sociale en bafouant la démocratie sociale.

Au travers de cette communication, les directeurs voudraient que l’on se focalise uniquement et en commun sur un article de loi. Ils proposent aux administrateurs d’avoir des expressions unitaires uniquement sur cet aspect, en occultant le caractère néfaste de l’ensemble du projet de loi, qui met à mal l’ensemble de notre sécurité sociale et de notre système de retraite solidaire actuel.

Nous devons partout rappeler que nous sommes pour le retrait du projet de loi et donc nous refusons d’aborder la discussion sur un de ces articles. Nous vous appelons à ne pas répondre à des sollicitations qui vous amèneraient à participer à une motion exclusivement sur cet
article mais au contraire au retrait de toute la loi.

Nous appelons à soutenir les camarades des CARSAT et les personnels en participant aux journées d’action pour le retrait du projet de loi, et notamment à la journée de grève massive et manifestation de ce 24 janvier.

 

LA FACE CACHÉE DU SYSTÈME MACRON – MARC ENDEWELD

Denis Robert a reçu Marc Endeweld, pour la parution de son livre en mai 2019 « Le Grand Manipulateur : les réseaux secrets de Macron ».

« Tout s’est joué au cours de la campagne présidentielle.
Pour gravir la plus haute marche du pouvoir sans carrière politique, ni même un parti derrière lui, Emmanuel Macron a utilisé les réseaux plus ou moins avouables de la République… Lobbys divers et variés, agents d’influence, communicants rois, “intermédiaires”, barbouzes, barons locaux et loges franc-maçonnes. Tous se sont empressés.
Le candidat puis le président les a accueillis avec un large sourire, utilisés, parfois manipulés et ensuite souvent oubliés. » Documentaire à regarder en cliquant ici