Suspension du jour de carence: une première avancée !

A la suite du courrier unitaire CGT, FA, FO, FSU, Solidaires du 17 mars, le gouvernement a décidé de suspendre le jour de carence pour les agents atteints de l’épidémie.
Vous trouverez ci dessous le Courrier ainsi que l’expression unitaire suite à cette première victoire. Comme le signale la communication unitaire :
Il faut maintenant obtenir l’abrogation totale et définitive de cette mesure.
Prenez soin de vous et de vos proches

Coronavirus: lettre ouverte au DG

Hier en fin d’après-midi une audio a eu lieu avec JY Cribier concernant les nouvelles modalités d’organisation suite aux annonces d’Emmanuel Macron.

Tout comme le gouvernement, la DG joue sur les mots et considère que nous ne sommes pas en confinement total et donc que les activités qui ne peuvent pas être rendues en télétravail doivent être rendues dans les sites. Dans les faits, il n’y a quasiment pas de différences entre celles décidées depuis le confinement et celles mises en place dimanche.

Globalement la DG maintient que :

  • Un accueil par vidéo portier doit être organisé (alors même que l’autorisation de circuler mise en place ne permet pas au DE de se déplacer vers nos services)
  • Les agents en maladie en état de fragilité (ou leur entourage) et en garde d’enfants doivent rester à domicile sur simple déclaration à son ELD (pas de certificat médical)
  • Les agents équipés doivent être en télétravail
  • Les activités non télétravaillables( soit du fait de l’activité soit par manque de ressources doivent être réalisées sur site et nécessitent donc un nombre d’agents physiquement présents chaque jour (sans vouloir donner de chiffres)

La CGT constate que chaque chef de service ou DAPE a décidé de son organisation et du nombre d’agents présents sur site, potentiellement contaminables ou contaminants.

En dépit de nos revendications et des obligations légales de prévention des agents et usagers,  les sites demeurent ouverts alors même que les usagers ne sont pas autorisés à se déplacer.

Au vu de ces éléments, la CGT informe tous les agents qui constateraient une défectuosité dans les systèmes de protection et qui ne se sentiraient pas en sécurité en venant travailler sur site (agences ou structures) qu’ils peuvent faire valoir leur droit de retrait.

Ainsi, nous rappelons ci-dessous les modalités de mise en œuvre de celui-ci :

  • Il est préférable que chaque salarié exerce son droit de retrait individuellement,
  • Il n’y pas de courrier type et un simple mail à son manager peut être suffisant,
  • Il suffit de mentionner :

« En référence à l’article L 4131-1 du code du travail, je fais valoir mon droit de retrait individuel. Compte tenu de la situation de propagation du Covid 19, je considère que j’ai un motif raisonnable de penser que ma présence sur site ou service présente un danger grave et imminent pour ma santé me contraignant à me retirer de mon poste de travail. »

Nous vous invitons également à décrire votre situation de travail et les dysfonctionnements constatés dans la mise en œuvre des préconisations de prévention.

La CGT soutiendra et accompagnera chacun des agents qui feraient légitimement valoir celui-ci.

Vous trouverez ci dessous et ci-joint la lettre ouverte que la CGT Pôle Emploi a envoyé au DG: 2020-03-17 Lettre ouverte au DG

Le monde du travail doit être mobilisé uniquement pour les besoins essentiels

Le monde du travail doit être mobilisé uniquement pour les besoins essentiels

Le monde, notre pays, traversent une crise sans précédent.

L’urgence est aujourd’hui à protéger la santé de toutes et tous et à assurer la satisfaction des besoins essentiels de la population.

Le monde du travail est pleinement mobilisé en ce sens. La CGT œuvre, à tous les niveaux, pour lui permettre de faire face à la situation.

Dans tous les secteurs assurant la satisfaction des besoins vitaux, travailleuses et travailleurs sont à leur poste dans des conditions de difficulté croissante. C’est notamment le cas des personnels de santé, de ceux des services de l’État, des transports, de l’énergie, des sapeurs-pompiers, des salariés du commerce, de la logistique, de l’agroalimentaire, de l’eau, des agents de propreté, des éboueurs, des personnels de crèche qui assurent la garde des enfants de celles et ceux qui sont au travail

La CGT salue leur dévouement et, dans bien des cas, leur héroïsme. Elle agit avec elles, avec eux, pour faire respecter leurs droits et garantir leurs conditions de travail. Elle apporte son soutien à tous, celles et ceux qui, par l’action collective, par l’usage du droit de retrait, luttent pour défendre leurs droits à la santé et à la sécurité. Le gouvernement et les employeurs doivent tout faire pour fournir, sans délai, les équipements de protection indispensables à celles et ceux qui travaillent.

La crise en cours confirme la profonde dangerosité des coupes budgétaires de notre système de santé, de protection sociale et la casse des garanties collectives. Elle montre le rôle indispensable et solidaire de nos services et entreprises publics. Il n’est pas concevable que ces politiques dites de réduction de dépenses publiques, puissent être poursuivies.

Parce que la recherche du profit a encore moins de sens qu’à l’accoutumée, la CGT demande l’arrêt immédiat de toutes les activités ne participant à la production de biens et de services répondant aux besoins essentiels de la population. Il en va de la santé des salariés et de leurs familles. Il en va aussi de l’impérieuse nécessité de ne pas engorger davantage les services de secours et les établissements de santé.

Le gouvernement doit garantir le maintien plein et entier de la rémunération de tous les salariés quelle que soit leur situation. Si nécessaire, il doit, pour cela, mettre à contribution les capitaux privés, notamment ceux du secteur assurantiel.

Notre modèle social est un atout, il doit être renforcé. De ce point de vue, la CGT considère que les annonces, hier, de suspension des réformes, dont celle des retraites, sont un premier pas qui devra conduire à des décisions plus radicales. Quand le temps sera venu, elle agira en ce sens dans l’unité la plus large possible.

Montreuil, le 17 mars 2020

[CGT] Besoins essentiels et monde du travail