France Travail … Tou-te-s en grève le 26 septembre 2023!

Les propos du gouvernement concernant France Travail, le rapport remis en avril et le projet de loi « Pour une nouvelle société du travail et de l’emploi » (appelée également loi « plein emploi ») qui reprend la plupart des propositions, établissent de façon claire la dangerosité du projet France Travail.

 

Contrairement à la petite musique, selon laquelle « le projet est encore flou », « il n’y a pas à avoir peur car cela ne va rien changer à notre quotidien », « c’est juste un changement de nom » que la direction générale, la direction régionale et une partie de la ligne managériale tentent de faire rentrer dans les esprits, ce projet constitue en réalité une attaque de grande envergure contre le service public de l’emploi, nos métiers et nos missions, nos conditions de travail, les conditions d’accueil et d’accompagnement des usager-ère-s.

Combiné avec la réforme régressive de l’assurance chômage actuellement en discussion, le projet France Travail et la contrainte accrue qu’il promet aux privé-e-s d’emploi ne vont faire qu’augmenter la colère et les risques de violence verbale et/ou physique.

Le rejet du projet « France travail » que la CGT exprime est partagé par d’autres:

  • le Conseil d’Administration de Pôle emploi a voté contre le projet,
  • le Conseil National d’Evaluation des Normes a également rejeté le projet,
  • plusieurs départements se sont retirés avec fracas de l’expérimentation RSA en expliquant leur réticence dans les médias,
  • l’Association des Régions de France a dénoncé dans un communiqué un projet « flou, régressif et centralisateur »,
  • seules 7 régions sur 13 ont accepté de s’engager dans la signature d’accords de préfiguration France Travail avec des établissements Pôle emploi,
  • les associations du secteur de la solidarité ont publié dans Le Monde une tribune condamnant le projet, 

    En juillet dernier, un communiqué intersyndical (CGT / SNU / STC /SUD) dénonçait « la transformation du Service Public de l’emploi pour satisfaire uniquement les besoins des employeurs, contraindre les usager-ère-s et renforcer les opérateurs privés » et appelait les parlementaires à rejeter le projet de loi.

    Le Sénat a voté le 11 juillet le projet en l’aggravant: remise en cause du caractère volontaire de l’inscription, obligation d’activité hebdomadaire (15 heures minimum), suppression du nombre d’heures d’activité maximum, POE et PMSMP délivrées à tout va par n’importe quel « partenaire » du réseau France Travail, etc.

    Comme si cela ne suffisait pas, le gouvernement a annoncé vouloir faire des économies dans le cadre du projet de loi de finance 2024: Pôle emploi est désigné parmi les opérateurs mis à contribution.

    Nous sommes aujourd’hui dans la dernière ligne droite: le 18 septembre le projet de loi a été présenté en commission à l’Assemblée Nationale, il le sera le 25 septembre en séance plénière pour un vote prévu autour du 10 octobre dans le cadre de la procédure accélérée imposée par le gouvernement.

    Les agent-e-s de Pôle emploi, comme tou-te-s ceux-celles des institutions concernées par France Travail doivent se mobiliser pour peser sur les débats parlementaires et faire entendre leur voix pour la défense du Service Public, de leurs missions, de leurs métiers, et pour exiger le retrait de la loi, ainsi que des moyens supplémentaires, des effectifs en CDI, la ré-internalisation de nos missions, et une augmentation générale des salaires.

    Face à France Travail et ses effets potentiellement délétères, il y a des organisations syndicales qui laissent passer sans rien dire pour ne pas prendre de risque électoral, des organisations syndicales qui communiquent mais n’agissent pas, et puis …il y a la CGT qui, comme d’habitude, assume son rôle, communique, informe, alerte, prend des initiatives pour la défense des salarié-e-s ET des usager-ère-s.

C’est dans ce cadre que la CGT Pôle Emploi appelle l’ensemble des agent-e-s à se mobiliser contre le projet France travail et à se mettre en grève le 26 septembre 2023.

Augmenter les salaires … pas l’âge de la retraite !

Pour consulter le fichier en format PDF cliquer sur le lien suivant : 2023- 01-11 diaporama réforme des retraites

Retrouvez également : Dis, c’est quoi la retraite ? La retraite expliquée de A à Z 

Pour dire NON au projet de réforme signez et faites signer la pétition.

EN GREVE LES 27 OCTOBRE ET 10 NOVEMBRE

Le gouvernement ne cède sur rien : ni sur la question des salaires, ni sur la question du partage des richesses, il  impose de nouveaux reculs sociaux avec les projets de réformes assurances chômage et retraites et confirme  son attitude autoritaire avec l’utilisation du 49.3.

Au vu des attaques inacceptables contre la protection sociale et les Services Publics mais aussi contre le droit de grève notamment dans le secteur des raffineries, la CGT a décidé d’amplifier le rapport de force en appelant à la mobilisation et à la grève les 27 octobre et 10 novembre.

Nombre de revendications portées par cet appel trouvent à se traduire pour Pôle emploi, qu’il s’agisse :

  • De la sortie des politiques d’austérité et l’octroi de moyens budgétaires pour le Service Public de l’Emploi et la protection sociale
  • De l’arrêt de la contrainte exercée sur les privés d’emploi
  • Des recrutements de personnels en CDI
  • De la titularisation des collègues précaires qui le souhaitent
  • De l’augmentation immédiate et significative des salaires, de la valeur du point et de la part fixe pour les agent-e-s de droit privé, du point d’indice et des grilles pour les agent-e-s de droit public
  • De l’égalité salariale et l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes
  • De l’abandon définitif des reformes de régime de retraite et de l’assurance chômage

Dans le cadre de ces 2 journées, la CGT Pôle Emploi appelle les agent-e-s à cesser le travail et à participer aux rassemblements les 27 octobre et 10 novembre.

A Pôle Emploi, TOU-TE-S concerné-e-s ! Mobilisation et grève du 18 octobre : amplifions le mouvement !

Pour consulter le fichier en format PDF, cliquer sur le lien suivant: 2022 10 17 – Communiqué CGT – Suspension du dialogue social

Salaires, retraites, conditions de travail, libertés syndicales : TOU-TE-S en grève le 18 octobre !

Notre engagement doit payer !

Après la publication du baromètre annuel 2022 “Opinions et attentes des cadres” réalisé par ViaVoice chaque année depuis 10 ans à la demande de l’Ugict-CGT et en partenariat avec Secafi, la CGT Cadres publie ici un tract synthétique permettant de faire connaitre les principaux enseignements aux salariés, et tout particulièrement auprès de l’encadrement: 20221004 – Tract de synthèse du baromètre cadres Ugict 2022 (viavoice) (SYNDICOOP.FR) (1)

Une forte proportion de cadres se dit prête à se mobiliser pour défendre les salaires et la retraite : y compris par la manifestation ou par la grève.

A la veille de la mobilisation du 18 octobre, c’est un signal d’alerte que lance le baromètre annuel Ugict-Cgt/Secafi/Viavoice sur les « Opinions et attentes des cadres au travail » [Vidéo] Ou plutôt « des » signaux : sur les salaires, alors que la Dares a chiffré provisoirement à 3,7 % en moyenne (second semestre 2022) la perte de pouvoir d’achat des cadres et professions intermédiaires ; sur le temps de travail, en nette augmentation par rapport à 2021  dans sa durée la plus longue ; sur la distance avec les directions d’entreprises, qui se confirme…

«A l’opposé de la caricature individualiste qui leur est souvent associée, les cadres se disent ainsi prêt-e-s à se mobiliser pour défendre leurs droits », souligne Sophie Binet, secrétaire générale de l’Ugict-Cgt. Collectivement, y compris par la grève pour obtenir une augmentation de salaire (35%). Il-Elle-s sont encore plus nombreux-euses à s’y déclarer prêt-e-s pour défendre leur retraite (42%), motivé-e-s par leur opposition à un report de l’âge légal : une majorité (56%) souhaite en effet un rétablissement de l’âge de départ à 60 ans, avec une prise en compte des années d’études, financée par une mise à contribution des dividendes (53%).

Travailler les jours de repos ? 70% des fonctionnaires sont concerné-e-s

Réalisé depuis dix ans, le baromètre permet de confirmer ou d’identifier de nouvelles tendances. L’édition 2022 est notamment marquée par les effets du retour de l’inflation. « Les résultats montrent que celle-ci n’est pas théorique », souligne Olivier Dupuis, cadre chez Rte et membre du bureau de l’Ugict-Cgt, lors d’un webinaire de présentation à plusieurs voix des résultats. À tel point qu’il-elle-s sont 67 % à en faire une priorité : c’est 14 % points de plus qu’en 2021. Inadéquation de leur rémunération avec leur temps de travail réel, leur charge de travail, leur implication… l’insatisfaction s’exprime de façon multiple, souvent plus accentuée pour les femmes et les fonctionnaires. Elle se cristallise autour d’une donnée phare : 73 % des cadres, mais 80 % des femmes cadres, estiment que leur pouvoir d’achat a baissé en un an.

C’est également sur le temps de travail que le mécontentement est particulièrement marqué chez les femmes cadres. Le baromètre met ainsi en évidence un travail fréquent les jours de repos : 54 % des cadres, mais 59 % des femmes, dont le temps est plus fragmenté ; un taux qui grimpe à 71 % chez les agents de la Fonction publique. Une majorité de cadres (58 %), et de femmes cadres (60 %) estime que sa charge de travail a augmenté depuis l’année dernière.

La semaine de 45 heures ? Une réalité pour 42% des cadres

Illustration : 42 % des cadres disent travailler plus de 45 heures par semaine, 20 % plus de 49 h, c’est une augmentation de cinq points par rapport à 2021. C’est l’une des rares données qui n’est pas accentuée pour les femmes, dont le temps de travail est encore contraint par les tâches domestiques. Sophie Binet en tire deux enseignements, alors que l’équilibre entre vies professionnelle et privée reste une priorité (71 %, +6 points par rapport à 2021). D’abord le nécessaire encadrement du télétravail, dont le gain de temps de transport apparaît comme absorbé par une charge de travail et un temps de travail en augmentation ; la mise en œuvre d’un droit effectif à la déconnexion et la suppression des forfaits jours sans décompte horaire.

Ces multiples signaux d’alerte interviennent alors que se confirme la distance avec les directions. Un chiffre éclaire ce constat : seuls 16 % des cadres interrogé-e-s estiment que les pratiques managériales de leur entreprise ou de leur administration se sont améliorées au cours de l’année écoulée. Une majorité (58 %) critique ainsi l’évaluation professionnelle en termes de critères ou de transparence ; cette critique est encore plus forte (+10 points) chez les fonctionnaires, ce qui est symptomatique d’un rejet du « New public management ».

Se syndiquer ? 28% des cadres y sont prêt-e-s

Sauf pour les cadres des entreprises de moins de 50 salariés, il-elle-s ne sont enfin pas associé-e-s (68%) aux choix stratégiques de leurs directions. Directions qui ne prennent pas suffisamment en compte les enjeux environnement et les place, professionnellement, dans un conflit éthique particulièrement dénoncé par les cadres de la fonction publique (62%). Au total, 60% disent vouloir disposer d’un droit d’alerte dans le cadre de l’exercice de leurs responsabilités professionnelles, afin de pouvoir refuser mettre en œuvre une directive contraire à leur étique.

Alors que leurs perspectives professionnelles sont dégradées, singulièrement pour les plus de 50 ans, le baromètre montre qu’il-elle-s sont prêt-e-s se mobiliser, par la signature d’une pétition, la grève ou la manifestation, dans ce dernier cas pour défendre leur retraite (48%) ou pour des augmentations de salaires (37%). S’ils continuent en grande partie à avoir confiance surtout en en eux-mêmes, ils sont aussi 28% (+2 points) à se dire prêts à se syndiquer.

Christine Labbe

Sondage Viavoice pour l’Ugict-Cgt, entretiens réalisés en ligne du 23 au 31 août 2022 , auprès d’un échantillon de 1000 personnes, représentatif de la population des cadres travaillant en France métropolitaine.

Pour nos salaires, nos retraites et nos conditions de travail … TOU-TE-S en grève le 18 octobre !

Vous trouverez ici la vidéo de présentation de résultats et la synthèse chiffrée et sourcée, ici le communiqué de presse de publication du baromètre.