Qualifications et salaires : urgente revalorisation !
Les études, la qualification doivent être reconnues et rémunérées à leur juste niveau. C’est pourquoi nous revendiquons :
- la reconnaissance des diplômes dès l’embauche
- la reconnaissance des qualifications par le salaire et non sous des formes aléatoires
- l’encadrement doit bénéficier d’augmentations générales
- aucun salaire cadre inférieur au plafond de la Sécurité sociale (3 170 € bruts/mensuel) ;
- garantir l’égalité femme/homme dans le déroulement de carrière et la rémunération.
Le temps de travail, ça (se) compte!
C’est pour cela que nous revendiquons:
- la comptabilisation de toutes les heures supplémentaires payées et/ou récupérées ;
- le décompte de toutes les heures effectuées, quel que soit le type de forfait
- l’allègement des charges de travail et le suivi collectif ;
- une organisation du travail permettant de concilier vie privée et vie professionnelle.
Halte au harcèlement numérique, pour un droit à la déconnexion !
L’usage intensif du numérique induit une disponibilité permanente et sans limite qui brouille la frontière entre vie professionnelle et vie privée. Il s’agit d’une remise en cause du fondement du droit du travail qui garantit que le lien entre le salarié et l’employeur doit être temporaire et délimité dans le temps. Or, aujourd’hui nous travaillons sans liberté, sans frontière.
Pour une meilleure utilisation du numérique et ses gains de productivité, nous demandons :
- l’encadrement des forfaits-jours pour mettre la France en conformité avec le droit européen et international ;
- la rémunération ou la récupération de l’ensemble des heures de travail effectuées
- le travail de nuit ou le dimanche doit rester exceptionnel et faire l’objet de majoration ;
- le temps de transport effectué durant les déplacements professionnels doit être considéré comme du temps de travail.
Notre santé en jeu dans les organisations du travail
Les pressions de toutes sortes ont un prix. Il existe un lien entre la conception qu’ont les actionnaires et dirigeants du rôle de l’entreprise, c’est-à-dire la course sans fin à la performance qu’ils imposent aux cadres et la dégradation des conditions de travail qui atteint la santé physique et morale des salariés. Nous demandons des droits traduisant une autre conception du management, fondée sur le plein exercice de nos qualifications, leur reconnaissance et le respect de nos responsabilités.
Pour un autre management : droits, écoute, respect
L’entretien professionnel devrait être préparé au sein du collectif de travail et les moyens mis à disposition par l’employeur devraient être discutés. L’évaluation des salariés devrait se faire sur la base de critères objectifs et transparents.
Un autre mode de management est possible. Il doit respecter les droits individuels et collectifs, permettre aux cadres de rester maîtres de leurs objectifs et de peser sur les moyens qui leur sont alloués pour les atteindre : une démarche plus juste.
Une retraite à taux plein
Ingénieurs, cadres, professions techniciennes ou agents de maîtrise représentent 46 % du salariat. Un régime de retraite par répartition n’est viable que s’il est financé solidairement par tous dans l’intérêt de tous. Il doit donc garantir à chacun la continuité du niveau de vie atteint lors du passage de l’activité à la retraite. La validation des années d’études est aussi une mesure de justice sociale, car les études contribuent au développement économique et industriel du pays.
Nous avons obtenu dans la dernière période :
- la loi sur la représentativité (2008) qui permet aux salariés eux-mêmes de choisir les organisations syndicales qui les représenteront lors des négociations ;
- la condamnation à plusieurs reprises de l’État français par le Comité Européen des Droits Sociaux pour l’exposition de salariés à des durées excessives de travail par l’utilisation du forfait en jours ;
- la sauvegarde et le maintien de l’Association Pour l’Emploi des Cadres sur des missions de service public (2012) ;
- l’accord égalité professionnelle femme/homme dans la Fonction publique (avril 2013) ;
- la suppression du jour de carence pour les arrêts maladie (2013) ;
- une loi pour mieux encadrer les stages et assurer leur utilité pédagogique.