Le temps des ouvriers

Du début du XVIIIe siècle à nos jours, l’histoire du monde ouvrier européen, nous rappelle tout ce que nos sociétés doivent aux luttes des « damnés de la terre », à la classe ouvrière qui, depuis 300 ans, a été un moteur dans l’histoire des pays d’Europe, au gré des révolutions, des guerres et des bouleversements sociaux.

1ère partie: Le temps de l’usine: 

Dès le début du XVIIIe siècle, en Grande-Bretagne, une nouvelle économie « industrielle et commerciale », portée par le textile, chasse des campagnes les petits paysans et les tisserands indépendants. Pour survivre, ils doivent désormais travailler contre salaire dans des fabriques (factories) qui rassemblent plusieurs milliers d’ouvriers, sur des métiers appartenant à des marchands devenus industriels. C’est la naissance de la classe ouvrière anglaise. Un documentaire à regarder en cliquant sur le lien suivant: Le temps de l’usine

2ème partie: Le temps des barricades

La France accomplit au ralenti sa révolution industrielle, sans grandes usines ni exode rural massif, sans destruction brutale des modes de vie anciens. Les ouvriers (tailleurs, ébénistes, maçons…) travaillent à une échelle quasi artisanale pour de petites fabriques. C’est pourtant dans ce milieu que vont naître et se propager toutes les théories socialistes du siècle. De 1830 à 1871, cette classe ouvrière atypique se lance dans de grandes insurrections qui font trembler l’Europe. Tandis que les conditions de vie et de travail progressent lentement, les droits syndicaux et politiques apparaissent faisant naître une nouvelle image de la classe ouvrière. un documentaire à regarder en cliquant sur le lien suivant: Le temps des barricades

3ème partie: Le temps à la chaîne

C’est la naissance de la diététique, de l’ergonomie, de la gymnastique ouvrière. Toutefois, le travail à la chaîne, inventé dès 1871 aux abattoirs de Chicago, peine à s’imposer. Ce n’est qu’après la seconde guerre mondiale que la rationalisation de la production et les techniques de « management scientifique » comme le taylorisme se généralisent malgré une violente résistance du monde ouvrier. Un documentaire à regarder en cliquant sur le lien suivant: Le temps à la chaîne

4ème partie: Le temps de la destruction

Dans les années 1930, la classe ouvrière semble plus puissante que jamais. Pourtant, les ouvriers européens vont de défaite en défaite. Après 1945, la guerre froide génère de nouvelles fractures. A l’ouest, on achète la paix sociale en améliorant les conditions de vie et de travail. À l’Est, le pouvoir est confisqué par des partis uniques qui prétendent représenter les ouvriers tout en les privant des libertés syndicales. L’espoir renaît dans les années 1970, qui voient fleurir les utopies révolutionnaires. Mais c’est un chant du cygne. Avec son cortège de misère et de chômage, la désindustrialisation a commencé.  Un documentaire à regarder en cliquant sur le lien suivant: Le temps de la destruction

Pour regarder la série intégrale en une seule vidéo: cliquer sur le lien suivant Le temps des ouvriers

Le Temps des Ouvriers: Le temps de l’usine (1 / 4)

Du début du XVIIIe siècle à nos jours, Stan Neumann déroule sur plus de trois siècles l’histoire du monde ouvrier européen, rappelant en une synthèse éblouissante ce que nos sociétés doivent aux luttes des « damnés de la terre ».

 

Un documentaire en 4 parties Le temps de l’usine: 1ère partie

Dès le début du XVIIIe siècle, en Grande-Bretagne, une nouvelle économie « industrielle et commerciale », portée par le textile, chasse des campagnes les petits paysans et les tisserands indépendants. Pour survivre, ils doivent désormais travailler contre salaire dans des fabriques (factories) qui rassemblent plusieurs milliers d’ouvriers, sur des métiers appartenant à des marchands devenus industriels. C’est la naissance de la classe ouvrière anglaise. Le travail en usine, le Factory System, où seul compte le profit, impose aux déracinés une discipline et une conception du temps radicalement nouvelles. Avec la révolution industrielle de la fin du XVIIIe siècle, ils subissent un dressage plus violent encore, sous la loi de machines qui réduisent l’ouvrier à un simple rouage.
Surexploitée et inorganisée, cette classe ouvrière primitive, qui oppose à la main de fer de l’industrie naissante des révoltes spontanées et sporadiques, va mettre plusieurs générations à inventer ses propres formes de lutte, dans une alliance parfois malaisée avec les républicains anglais, inspirés par la Révolution française de 1789. Ses revendications sont sociales et politiques : réglementation du travail des enfants, salaires, durée du temps de travail, liberté syndicale, droit de grève, suffrage universel… Dans les années 1820, après des décennies de combats perdus, une classe ouvrière anglaise puissante et combative semble en mesure de faire la révolution.

Temps complet 
La classe ouvrière a-t-elle disparu, ou simplement changé de forme, de nom, de rêve ? Conciliant l’audace et la rigueur historique, l’humour et l’émotion, le détail signifiant et le souffle épique, Stan Neumann (Austerlitz, LénineGorki – La révolution à contre-temps) livre une éblouissante relecture de trois cents ans d’histoire. Faisant vibrer la mémoire des lieux et la beauté des archives, célébrissimes ou méconnues, il parvient à synthétiser avec fluidité une étonnante quantité d’informations. Les séquences d’animation, ludiques et inventives, et un commentaire dit par la voix à la fois présente et discrète de Bernard Lavilliers permettent de passer sans se perdre d’un temps à l’autre : celui du travail, compté hier comme aujourd’hui minute par minute, celui des grands événements historiques, et celui, enfin, des changements sociaux ou techniques étalés parfois sur plusieurs décennies, comme le processus de légalisation des syndicats ou du travail à la chaîne. En parallèle, le réalisateur donne la parole à des ouvriers et ouvrières d’aujourd’hui et à une douzaine d’historiens et philosophes, hommes et femmes, « personnages » à part entière dont la passion communicative rythme le récit. On peut citer Jacques Rancière, Marion Fontaine, Alessandro Portelli, Arthur McIvor, Stefan Berger, avec Xavier Vigna comme conseiller scientifique de l’ensemble des épisodes. Cette série documentaire virtuose, où l’expérience intime coexiste avec la mémoire collective, au risque parfois de la contredire, révèle ainsi combien nos sociétés contemporaines ont été façonnées par l’histoire des ouvriers.