Les raisons de se mobiliser sont nombreuses ! Alors le 27 janvier et le 1er février : tou-te-s dans la rue pour défendre nos droits!

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Des volontaires du service civique indemnisés 580 euros par mois pour faire tourner Pôle Emploi

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Pendant huit mois, Romain a été un volontaire du Service civique… à Pôle emploi. En fait, un « travail dissimulé » ? Gabriel Attal, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse au moment des faits, répond aux questions d’Elise Lucet sur les dérives du Service civique dans cet établissement public…

« Ce n’est pas normal, en fait. C’est du travail déguisé. Je veux que les gens se rendent bien compte que les petits jeunes qui sont là pour les aider à Pôle emploi sont des personnes qui sont sous-payées pour remplacer des gens qui sont qualifiés pour ça », explique Romain au magazine « Cash Investigation » . Un volontaire du Service civique, comme Romain, est un jeune de moins de vingt-six ans prêt à donner de son temps (de 24 à 35 heures par semaine) pendant six à douze mois… En 2016, Romain a intégré pour huit mois la première promotion de volontaires versés à Pôle emploi. Dès la première semaine dans son agence, il affirme avoir endossé des responsabilités qui débordaient le contenu officiel de sa mission : un simple renfort numérique.

« Ce n’était pas juste le fait de les aider à cliquer sur les trucs, précise-t-il. On était vraiment là pour les accompagner pour l’inscription. Et au final, on s’est retrouvé à faire un travail complet. C’était vraiment les accompagner de A à Z. C’était des gens ayant parfois une bonne cinquantaine d’années et qui avaient travaillé toute leur vie dans une boîte. Ils se retrouvaient d’un coup au chômage et avaient besoin de trouver du travail. » Que se passerait-il si, du jour au lendemain, l’on retirait les trois volontaires dans l’agence où il travaillait ? « Ils seraient débordés, c’est clair. S‘il n’y a plus de ‘Services civiques’, ils ne peuvent plus gérer comme ils sont en train de fonctionner maintenant, parce qu’ils ne sont plus assez nombreux. » Les volontaires du Service civique font-ils le travail des conseillers ? « Globalement, oui. Ils font des économies, et avec des personnes qui vont leur coûter 500 euros par mois… » Précisément, 580 euros !

« On faisait vraiment le boulot d’un conseiller »

Les 5 000 volontaires engagés en 2019 à Pôle emploi représentent l’équivalent de plus de 9% de ses effectifs. « Le service public de l’emploi est-il capable aujourd’hui de fonctionner sans les volontaires du Service civique ? » demande la journaliste Elise Lucet à Gabriel Attal, alors secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse, en charge du dossier (octobre 2018-juillet 2020). « Je l’espère. Parce que sinon, ça veut dire que l’on n’est pas dans les clous du Service civique », répond-il. La présentatrice du magazine d’information diffusé sur France 2 lui montre alors la vidéo du témoignage de Romain sur son expérience en tant que volontaire du Service civique dans cet établissement public.

« On faisait vraiment le boulot d’un conseiller pour dégager du temps aux conseillers, explique le jeune homme. Ce n’est pas normal, c’est du travail déguisé… » Le terme juste, en réalité, serait plutôt celui de « travail dissimulé », non ? « Oui, c’est un dévoiement de ce qu’est le Service civique », acquiesce Gabriel Attal. La journaliste poursuit : « Si un service de l’Etat comme Pôle emploi recourt massivement à des ‘Services civiques’ au lieu de recruter de vrais salariés pour des tâches aussi importantes, on est dans du travail dissimulé massif ? » Gabriel Attal répond : « C’est ce qu’on est en train de regarder et d’expertiser… »

Hôpitaux, écoles, préfectures… près de cinq millions d’agents travaillent dans les services publics. Stabilité de l’emploi ? Jobs « tranquilles » ? Salaires garantis ? Ce nouveau numéro révèle que les pratiques de l’Etat sont très loin de ces clichés… Le premier employeur de France taille dans ses budgets et a de plus en plus souvent recours à la sous-traitance, notamment dans les secteurs les plus sensibles, comme la santé…

Un documentaire de Cash Investigation:  « Services publics : liberté, égalité, rentabilité ?« , une enquête de Marie Maurice diffusée jeudi 10 décembre 2020.

Démantèlement du service public de l’énergie: « Main basse sur l’énergie » et « Gaz et flouze à tous les étages

L'association

Depuis 2007, le secteur de l’énergie est entièrement ouvert à la concurrence. Mais il faut remonter encore dans le temps, à la fin des années 90, pour connaître une série de lois libérales qui va démembrer pierre après pierre le service public incarné par EDF et GDF.

Faute d’information, le citoyen lambda mesure mal les conséquences de cette dérégulation. La hausse exponentielle des factures, l’accroissement de la précarité énergétique, sont la partie visible de l’iceberg.

La partie immergée, la plus importante, est peu perceptible. Les médias une fois de plus ne se donnent la peine de l’éclairer. Et pourtant nos concitoyens seraient en droit d’être un minimum informés sur ce qu’on peut nommer « un vaste hold-up », qui se déroule sous nos yeux mais en dehors de notre compréhension.

Peu d’entre nous savent au fond que nous nous sommes mis à remplir les poches d’une infime minorité…. Pour mieux comprendre les enjeux de la privatisation de ces deux services publics, la CGT Pôle Emploi Bretagne propose deux documentaires:

Coproduction : FNME CGT / Là-bas si j’y suis – Réalisation : Gilles Balbastre

Tout changer !

La pandémie du covid-19, qui a débouché sur une crise sanitaire d’ampleur, met en évidence les failles de notre système socio-écono­mique et signe la faillite des stratégies néolibérales menées avec constance par la plupart des gouvernements depuis plus de trois décennies. Elle montre a contrario l’importance de services publics de qualité, de systèmes de sécurité et protection sociale étoffés et confirme la nécessité de l’action publique. Un autre effet collatéral de cette crise est qu’elle a permis, à travers le ralentissement de l’activité économique induit par le confinement, de réduire le niveau de pollution et d ‘émission de gaz à effet de serre. Là où les gouvernements peinaient à adopter des mesures propres à tenir leurs enga­gements en matière climatique, la lutte contre le virus les y a contraint ; certes à leur corps défendant et dans la pire des conditions, mais démonstration est ainsi faîte qu’il n’y a là rien d’inéluctable. Au-delà des drames humains, cette crise aura toutefois un impact probablement considérable sur l’économie réelle et sur la vie des populations : baisse du PIB, faillites d’entreprises, explosion du chômage, perte de revenus. Et les catégories les plus démunies, les plus fragiles et les plus précaires en subiront plus que d’autres les effets.

Alors que l’on ne sait pas encore quelle sera la durée de cette pandémie et donc l’ampleur effective de ses conséquences économiques et sociales, il y a urgence à réfléchir à l’après et à préparer les mesures qui permettront d’en limiter les dégâts en relançant l’activité économique, l’emploi et le pouvoir d’achat.

Toute la question est de savoir comment : fermer au plus vite cette mauvaise parenthèse et renouer avec les politiques antérieures ou profiter de cette crise pour changer de paradigme en remettant les besoins humains plutôt que l’intérêt du capital au coeur des processus productifs et en intégrant les néces­sités de la transition écologique ?

Brochure « Tout changer » à télécharger ICI